C’est parti. L’été est là et même (si si il faut savoir le dire aussi) bientôt terminé (nous aussi on a eu du mal à l’écrire 🥺). Mais comme il nous reste encore quelques jours, voire quelques semaines pour les plus chanceux, et que mine de rien on veut encore voir du paysage, même un tout petit peu – nous allons vous faire voyager (on espère) à travers 3 témoignages de voyage à vélo. À vos socquettes, prêt ? Partez ! Oui « socquettes », et pourquoi pas ?

 

Tout d’abord, les présentations

Ludovic : 26 ans, Ingénieur Essais Optics

« C’est moi qui ai proposé l’idée ainsi que le tracé car je connais un peu le coin. J’ai de la famille à Dieulefit et sur Grenoble ce qui nous permettait de pouvoir loger à Grenoble en arrivant le soir en train depuis Lille. J’adore les sports outdoor et les paysages montagneux donc je prévois d’autres “traversée de massifs” comme celui-ci pour la suite.

J’avais déjà fait un voyage sur 2 jours en solo qui avait été un poil douloureux il y a un an de ça.

On partage un peu tous les trois le goût de l’effort débile qui met plus que dans le rouge (vive les défis 5km au rameur les midis où il pleut) et l’engouement pour la découverte culinaire donc je savais que ça ne pouvait que bien se passer ! »

Mikel : 27 ans, Ingénieur Méthode Optics et Leader Environnement 

« Greg et Ludo sont avant tout, plus que de simples collègues, ils sont des tortionnaires pour moi.  Plus franchement et pour appuyer les propos de Ludo, on est une bonne bande de joyeux lurons formée autour du sport et de la bonne nourriture (boisson comprise !), donc ça ne peut que parfaitement se passer entre-nous ! Si vous connaissez du monde chez 180°C on cherche des sponsors pour nos virées cyclo-culinaires. 

L’idée du voyage a été lancée par Ludo, ayant une maison familiale en Drôme provençale à Dieulefit. Et à écouter ses propos c’est une des plus belles régions de France, il fallait bien aller vérifier ça non ? J’atteste maintenant que c’est bien l’un des plus beaux (sinon le plus ?) coins que j’ai pu faire en voyage !

(Pour information on m’a déjà “tiré le portrait” pour le numéro n°11 du mag DKT !) 

J’ai attrapé le virus du vélo à mes 17 ans avec le mouvement du pignon-fixe citadin, en allant jusqu’à l’organisation d’Alleycats (course de coursiers). Mais de mon point de vue j’ai vraiment débuté le vélo, sous format voyage léger – bikepacking – il y a 2 ans maintenant. Dans l’idée c’était de repenser l’idée d’évasion et de voyage. L’idée d’un retour à l’essentiel, ce que l’on essaye de faire vivre par le groupe du Pierrafeu Cycling Crew.« 

Greg : 27 ans, Designer 3D Optics

« Je suis un passionné de motocross à la base mais le vélo me plaît de plus en plus. Pour ma part, ce fut le premier “voyage” à vélo, je suis un habitué du vélo de route le midi ou le week-end sur des plus longues sorties jusqu’à 150 km mais pas sur plusieurs jours et aussi chargé. J’ai tendance à me calmer sur le vélo en privilégiant la sortie gravel/frite au tour du midi à 35km/h de moyenne.

Quand Ludo m’a proposé d’aller découvrir le Vercors en bikepacking, je n’ai pas hésité longtemps. Je me suis assis à côté de lui, il m’a sorti le tracé qu’il connaissait par coeur (merci le confinement et google street view) il m’a dit tu vois on va passer là, et ici… et là une petite fromagerie pour faire le ravito, là il y a une brasserie… Il a su me séduire rapidement. »

 

Chacun est parti avec son matériel

Pour Ludovic, c’était :
  • Vélo : Triban RC520, pneu Hutchinson overide 35
  • Sacoche : Apidura Backcountry pour la selle ; home made pour le cadre ; petite de 4L Ortlieb pour le guidon
  • Duvet Forclaz 5°C, Hamac quechua
Quant à Mikel : 
  • Vélo : Specialized Diverge Sport 
  • Système Moyeux + Lumière : Son Dynamo Hub + Sinewave Cycle Dynamo Light
  • Sacoches : Apidura Expedition Half Frame Bag + Ortlieb seatpack 16L + Drybag +   Revelate Harness (la mule)
  • Duvet : Sac de Soie Forclaz 
  • Tente : Ultralight Quickhiker Forclaz 2 Places 
  • Matelas Forclaz Trek 700
  • Cuissard : Prototype Triban
Et pour finir, Greg :
  • Vélo : Triban RC520, pneu Hutchinson Black Mamba 38
  • Sacoche : Home made pour la selle et le cadre et deux 
  • Duvet Forclaz 15°C, matelas Forclaz Trek 700

 

Et le moment que tu attends : le voyage à vélo !

Le commencement…

« Le but était de rejoindre Grenoble à Dieulefit dans la Drôme en 2 jours. On l’a donc appelé “La traversée du Vercors” même si nous allions un peu plus loin que celui-ci. Cette petite virée était prévue pour juin mais COVID-19 oblige, nous avons décalé pour le week-end du 3, 4 et 5 juillet. Nous serons 3. 

Le but de la 1ère journée était de traverser le massif du Vercors pour arriver au pied de sa porte Sud : le col de Rousset. Départ pas très matinal (9h30) depuis Grenoble où on commence par une dizaine de kilomètres de plat sur la voie verte le long de l’Isère. Après, on attaque pour 20 kilomètres de montée jusqu’à la station de ski d’Autrans. Cette montée, c’est en partie l’ancienne route qui rejoignait Autrans par le nord pour monter sur les plateaux du Vercors par le tunnel du Mortier. Elle est aujourd’hui fermée pour cause d’éboulements et n’a jamais été remise en état.

On apprendra à un moment dans la journée que Mikel n’avait pas posé le cul sur une selle depuis février et on découvrira encore plus tard le lendemain que son vélo équipé pèse l’équivalent de la consommation en frites moyenne d’un gars du nord bien portant (c’est-à-dire trop). Donc respect à lui pour sa “reprise”. »

Voyage à vélo by B'twin village

Voie verte au bord de l’Isère

 

La météo, ça donne quoi les gars ?

« Côté météo, les nuages sont plutôt bas et donc on ne distingue pas très bien les grandes falaises lors de cette montée. Passés le col de Montaud, on commence à observer les restes d’éboulements mais la route est praticable en vélo. »

Voyage à vélo by B'twin village

Après le col de Montaud, à l’approche du tunnel du Mortier

 

Voyage à vélo by B'twin village

Ce qu’il reste de la route par endroit

 

Voyage à vélo by B'twin village

L’entrée du tunnel du Mortier

 

« Une fois de l’autre côté, on suit la route forestière qui descend jusqu’au col de la Croix-Perrin (où les nuages se montrent un peu menaçants et le froid se fait ressentir) puis descente jusqu’à Villard-de-Lans pour se restaurer.

Ensuite, c’est gorges de la Bournes qui n’est qu’une descente de pur plaisir (avec arrêt obligatoire à la coopérative laitière du Vercors pour charger les sacoches en Bleu du Vercors AOP). « 

Voyage à vélo by B'twin village

Les gorges de la Bourne

 

Et les pauses dans tout ça ?

« Puis on bifurque vers Saint-Julien en Vercors. S’enchaîne une petite alternance de montées et descentes jusqu’à La Chapelle en Vercors pour s’approvisionner pour le repas du soir mais aussi pour goûter à la bière de la brasserie du Slalom (on perd pas le nord). »

Voyage à vélo by B'twin village

Brasserie du Slalom à la Chapelle-en-Vercors

 

« Une fois revigorés, on part pour une dernière petite bosse pour arriver sur les plateaux au-dessus de Vassieux-en-vercors pour trouver un spot pour le bivouac. On trouve sans trop batailler un endroit parfait pas loin des pistes d’entraînement de biathlon. À peine les vélos posés que les premiers rayons de soleil de la journée font leur apparition. Conditions parfaites pour la fin de soirée. »

Lieu du Bivouac

 

« On fait tous une bonne nuit et le lendemain matin, pas un nuage en vue et grand soleil. Parfait pour remonter sur la bicyclette. On poursuit sur le chemin forestier pour rejoindre la route et aller jusqu’au Col de Rousset. On s’était entendus sur ce point la veille, arrivés au col, on pousse les vélos dans la montée de la station de ski pour aller jusqu’au belvédère. Récompense immédiate : une vue magnifique sur tout le Diois, les trois becs et plus loin. On distingue même le Ventoux au loin. »

Vue depuis le Belvédère du Col de Rousset

La descente du Col de Rousset

 

Et c’est reparti !

« Puis, on attaque la descente qui est juste un régal. On quitte donc le plateau du Vercors et le décor change pour laisser place aux chants des cigales et aux champs de lavande en fleur.

Petite pause café / petit déjeuner à Die pour partir ensuite en direction de la vallée de la Roanne. Là encore on n’est pas déçus. Même si la chaleur commence à se faire ressentir un peu, la vallée est splendide et on guette le lieu où l’on va pouvoir descendre se baigner dans la Roanne. »

« Un petit plouf et on est repartis vers Saint-Nazaire-le-Désert où l’on s’arrête pour remplir les gourdes avant d’attaquer la seule “difficulté” de la journée : le col de la Muse. La fin est majoritairement de la descente, on file entre quelques champs de lavande pour arriver dans la famille à Dieulefit.

C’était plus un ride plaisir pour en prendre plein la vue que pour faire tomber des kilomètres mais l’objectif a été rempli, on en a pris plein la vue !« 

Un parmi les nombreux champs de lavandes de la région

 

Rue du Bourg de Dieulefit

 

Voilà voilà, vous savez tout !

 

À très vite, pour plus de voyages autour du monde 🌏

Vous avez manqué le premier voyage partagé ? Pas de problème, vous pouvez le retrouver ici.

 

Alice